31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 18:40
New Bay depuis l'Equipe 21

Au gré d'une invitation reportée il y a un mois chez des amis de type assez éloignés du cheval, je savais d'avance que j'étais condamné à vivre le Jockey Club en replay, ce qui est finalement assez fréquent, étant assez peu disponible pour subir la logorrhée d'images équidiennes.
Etant également hermétique de façon épidermique à toutes formes de sport, du ballon qui roule à celui qui se lance, tout ce qui court, roule, pédale, saute, je n'ai jamais regardé l'
Equipe 21 mais la chance a voulu que l'ado présent soit un fana de moto-cross et qu'il regarde une compétition de ce sport sur ladite chaîne dans une pièce attenante au salon.

Bien qu'avachi dans le canapé et résistant à une insistante invitation pour une visite oxygénante du jardin, mon oreille a été interpellée par ce que je perçus comme une bande annonce pour le Jockey Club . Usant de la diplomatie la plus lâche, je réussis à me glisser dans la pièce télé pour suivre cette Equipe 21 pendant que les locataires des lieux allaient s'affairer à des choses plus triviales.
Passons sur le lancement (maintenant un peu d'équitation !!!) et des commentaires excessifs d'une animatrice surjouant approximativement toutes ses annonces (et maintenant le Jockey Club.... l'épreuve que tout le monde nous envie en Europe) et de G.Covés avec son "Cymbale" invaincu. Globalement la retransmission a été plutôt plaisante, avec interviews d'entraîneurs stressés menés avec tact par F.Cailler, interventions d'experts parmi lesquels M.Guyon sans monte dans le Jockey Club qui souligne qu'O'Brien est ce qui se fait de mieux en Angleterre (??) et X.Nakkachdji un entraîneur bien sympa qui met l'analyse un peu au-dessus de la moyenne.
Un seul regret : que sitôt la course terminée, l'antenne ait été rendue si rapidement.
Mais promis, à l'occasion, si l'urgence s'y prête, j'y reviendrai.
Pour autant, l'intégration des courses sur une chaîne TV de sport me gêne un peu car j'aime bien l'idée de la singularité du sport hippique, mais il faut reconnaître que le fait de le traiter d'égal à égal (encore que..) est une belle opportunité de conversion aux pur sang et aux jockeys funambules des amateurs de sport scotchés à l'Equipe 21.

Côté sport justement, 
New Bay a planté sa banderille, copié-collé de la Poule, maintenant une telle façon de procéder suscite quelques réserves, gros potentiel, grosse accélération, mais tout ça peut cacher la tenue nécessaire pour évoluer au plus haut niveau sur 2400. A voir les options qui seront prises, maintien sur la distance, Prince d'Orange ?, GP de Paris?, Niel ? ou autres.
Les déceptions : 
KaraktarSilverwave. Pour le premier pas d'excuses, c'est un poulain qui doit aller devant imprimer son train, sera mieux sur 2400 avec un vrai leader. Pour le second, son jockey a pris le risque de longer la lice, et bien sûr n'a pas eu la même latitude que dans le prix La Force, et dans une course sans temps mort, il n'a pas pu relancer efficacement son poulain. On le reverra, y a pas de raison.
Le regret : 
Sumbal, là aussi un peu une affaire de jockey qui s'emmêle les pinceaux pour trouver la bonne trajectoire, et qui termine fort mais trop tard et de trop loin.
War Dispatch, je n'y croyais pas trop, c'est pas mal mais tenue limite.
La vraie belle performance : 
Piment Rouge, pas le vrai cheval de groupe 1, mais il finira par gagner son groupe (Eugéne Adam, Guillaume d'Ornano, Dollar etc..)
Quant à Aidan O'Brien, il réalise là sa meilleure performance en se classant second avec 
Highland Reel, voilà qui va l'inciter à nous en envoyer systématiquement un ou deux tous les ans. Merci de sa fidélité.

Dans le RoyaumontKataniya s'est imposée devant une surprenante Sea Calisi. Pas sûr qu'elle soit une pouliche de Vermeille, mais plutôt à aller sur le prix Minerve et le Royallieu.
Et dans le Sandringham, aux trois premières places, trois pouliches qui n'étaient pas passées par la Poule, ce qui n'est pas très flatteur pour le niveau de la Poule d'Ervediya, eu égard à la contre-performance de 
Mexican Gold.

PL AT - dans CHRONIQUES