20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 07:10

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Après 10 ans d'existence, ce blog ne sera plus mis à jour. 

Merci à celles et ceux qui l'ont suivi de près ou de loin...

 

 

 

 

PL PLAT - dans CHRONIQUES
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 11:23

Les anglais ont un atout par rapport à nous les français. Etant à l'origine des courses et de l'essor du pur sang, ils ont une culture hippique solidement ancrée, celle des paris et du sport, alors que pour nous le développement s'est fait au fil du temps par mimétisme.

 

A partir du milieu du XIXe Siècle, une rivalité aurait du se développer entre les deux nations mais le fort protectionnisme français ne l'a pas réellement permise. En effet, les anglais ne pouvaient courir que le Grand Prix de Paris alors que rien n'était interdit aux français (ce fut d'ailleurs un cheval anglais qui gagnera la première édition en 1863) .

L'ouverture des courses des chevaux anglais en France ne sera que progressive pour ne devenir totale qu'en 1946, jusqu'aux classiques (la première anglaise à gagner le Prix de Diane sera Highclere en 1974 et le premier anglais à gagner le Jockey Club sera Old Vic en 1989). 

Après des victoires dans  la Goodwood Cup, le premier point culminant de la relative "domination" française chez les anglais sera la triple couronne de Gladiateur du Comte Frédéric de Lagrange  en 1865 (qui gagnera également quatre éditions des Guinées). 
Jusqu'à la fin du XXe Siècle, il y aura de belles victoires avec
Reine (Guinées, Oaks) dont la mère Fille de l'Air avait déjà gagné les Oaks. Chamant, Camelia (Guinées). Verneuil qui remportera la Gold Cup, le Gold Vase et l'Alexandra Plate à Royal Ascot. Et puis La Flèche, lauréate des Guinées, Oaks et du St Leger ainsi que seconde du Derby. Ensuite les incursions des chevaux français en Angleterre seront plus rares.

 

Dés 1928, elles reprirent avec les victoires de Rodosto, Kanfy, Mesa dans les Guinées, Brûlette dans les Oaks et Bois Roussel dans le Derby. Et surtout grâce à Marcel Boussac qui sera celui des propriétaires qui s'imposera le plus en Angleterre. Jusqu'en 1938, il gagnera quelques belles éditions des Guinées, St James et Champion Stakes. Puis, après la Guerre, avec son entraîneur Charles Semblat il continuera à y gagner de grandes épreuves (plus d'une vingtaine) jusqu'au début des années 50. Il sera ensuite relayé par Alec Head et François Mathet avec des chevaux issus de l'élevage Wertheimer et Aga Khan. 

 

Pendant que les chevaux français  continuaient à gagner en Angleterre jusqu'au début des anneés 60, les anglais furent peu nombreux à courir en France, et ce n'est seulement qu'au début des années 70 qu'ils commencèrent réellement à venir chez nous gagner de belles épreuves, époque où nous, français, avons commencé à décliner et moins gagner chez eux (seulement huit victoires entre 1964 et 1973).

 

Malgré quelques belles années comme en 1974 avec Nonoalco, Dahlia et en 1976 avec Pawneese et Empery, la fin des années 70 et le début des années 80 ne fut pas très brillant pour les français (quelques victoires dans les Champion Stakes et les Guinées pour François Boutin, François Mathet et C.Head-Maarek). 1985 aura même été une année sans une seule victoire de Groupe pour les chevaux français.
Les années 90 furent un peu meilleures, notamment avec l'excellente année 1993 et des victoires dans les Guinées, Oaks, St James, Coronation, Sussex, Queen Elizabeth II et Champion Stakes. Performance qui n'a plus été réalisée depuis.

 

Entre 1994 et 2003, ce sera encore une période assez terne sauvée principalement par des victoires d'André Fabre, John Hammond et C.Head-Maarek. Jusqu'à l'année 2004 qui sera sans une seule victoire...

 

Depuis 2005, les français font un peu mieux et gagnent 4-5 épreuves de Groupe par an. Avec en tout et pour tout, depuis 1994 jusqu'à ce jour, un seul Derby et quatre éditions des Guinées, soit cinq fois moins que de 1946 à 1965. Performances homogènes et plutôt correctes étant donné le nombre de partants présentés, mais qui attestent que ces victoires sont plutôt visées par opportunisme et non plus avec le projet d'affronter les chevaux anglais (via leur programme) sur leur propre terrain avec nos meilleurs chevaux. 

 

 

 

Victoires des chevaux français dans les épreuves de Groupe en Angleterre

Victoires des chevaux français dans les épreuves de Groupe en Angleterre

PL PLAT - dans CHRONIQUES
7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 06:37
2017 : Entraînement et élevage français

Avec une seule victoire française de Groupe 1 sur les sept se déroulant le week-end de l'Arc, il était fréquent d'entendre que l'entraînement français, mais aussi l'élevage français, avait subi là un revers cuisant, face aux anglais notamment, d'autant plus que la seule victoire était due à Vazirabad dans le Cadran pour A.de Royer Dupré qui n'a pas fait une grande année.
Pour autant, globalement, si l'année 2017 a été moyenne, elle n'a pas été catastrophique, elle a été équivalente aux trois années précédentes avec sensiblement le même nombre de groupes gagnés. Par contre, s'il est vrai que les anglais ont réalisé une belle moisson avec
vingt-quatre Groupes dont dix Groupes 1 ils ont toutefois fait moins bien qu'en 2000 et 2009.

 

Par le passé, dans les années 70-80, les anglais gagnaient moitié moins de Groupes en France qu'aujourd'hui. Les entraîneurs qui venaient en France étaient à l'époque Barry Hills, Dick Hern, Ian Balding qui seront ensuite relayés par John Dunlop, Sir Henry Cecil, Sir Michael Stoute, Paul Cole et Robert Amstrong
Et c'est au milieu des années 90, au moment de l'inauguration du Tunnel sous la Manche, que les partants anglais deviendront plus nombreux et qu'ils gagneront deux fois plus de Groupes.
Ainsi, entre 1995 et 2000, ils gagneront autant que lors des dix années précédentes, la moitié de ces victoires étant dues essentiellement à
Saeed bin Suroor pour Godolphin, John Gosden, Peter Chapple-Hyam et John Dunlop. Ils ne gagneront pas pour autant plus de groupes 1 mais monopoliseront certaines épreuves comme les prix Dollar, Jean Prat, Critérium International, Robert Papin ou Daniel Wildenstein.
C'est aussi à cette époque que les irlandais avec
Aidan O'Brien (qui prenait la suite de Vincent O'Brien pour Coolmore) commenceront a gagner plus d'épreuves en France. Une conjonction d'événements (facilité de transports des chevaux vers la France, développement de Coolmore et augmentation rapide de la qualité des chevaux entrainés par Aidan O'Brien) qui durcira l'opposition et permettra aux chevaux entraînés en Angleterre et en Irlande de gagner parfois jusqu'à vingt Groupes de plus par rapport aux années 70-80.
L'année 2001 sera encore une année très prolifique pour eux avec des chevaux entraînés par Saeed bin Suroor et John Gosden mais à partir de 2002, le nombre de leurs victoires diminuèrent et revinrent approximativement au niveau des années 80, avec une seule exception, en 2009.

 

En effet, partir de 2002 et au moins jusqu'en 2013, l'entraînement français résistera plutôt bien, allant même en 2011 et 2013 jusqu'à gagner la majorité des Groupes 1.
Cette résistance on la doit à
André Fabre qui gagnera plus de 200 Groupes sur la période, à Alain de Royer-Dupré et  l'élevage Aga Khan, Freddy Head, C.Laffon-Parias et l'élevage Wertheimer, Elie Lellouche et l'élevage Wildenstein, et encore à C.Head-Maarek ou au développement de l'écurie Rouget.

 
Mais depuis 2014, cette résistance semble s'amenuiser....les anglais et irlandais ont recommencé à gagner plus de Groupes avec notamment
J.Gosden, R.Fahey, R.Hannon, W.Haggas et Aidan O'Brien mais aussi  Charlie Appleby (le successeur de Saeed bin Suroor) ou encore Karl Burke.

Et ils ne gagnent pas seulement avec leurs 2 ans comme on pourrait le penser (en moyenne ils gagnent 1/4 de ces épreuves) mais avec des 3 ans ainsi que beaucoup de chevaux de 4 ans et +.

Plus inquiétant, ils ont gagné nettement plus de Groupes 1 (+19) que les quatre années précédentes, présentent de plus en plus de partants (plus de 200 cette année alors que les entraineurs français, de leur côté, en ont présenté cinq fois moins en Angleterre). 
Là où on voit bien la force des entraîneurs anglais, c'est leur capacité à faire facilement le déplacement pour viser des épreuves de Groupe (avec cette année, plus de 170 partants et à l'arrivée près d'1/3 de chevaux placés dans les trois premiers, et cela avec plus de vingt entraîneurs différents..).

 

Seule consolation pour les français :

Une meilleure défense dans les classiques, car depuis 2001, avec 160 partants, les anglais n'en ont gagné que six, soit deux Jockey Club, deux Prix de Diane et deux Poules d'Essai alors qu'entre 1995 et 2000, ils en avaient gagné le double avec moins de 100 partants.

Par contre, les irlandais ont gagné cinq Poules d'Essai (pour Aidan O'Brien) alors que de 1980 à 2001, ils n'avaient gagné que deux Jockey Club et un prix Lupin.

 

% des victoires des chevaux entraînés en Angleterre et en Irlande dans les Groupes depuis 1980

% des victoires des chevaux entraînés en Angleterre et en Irlande dans les Groupes depuis 1980

Reste le problème de l'élevage français. 


Dans les années 80-90, trois étalons ont dominés l'élevage en Europe avec leurs produits. Parmi eux, Sadler's Wells et Danehill, étalons Coolmore.
Nureyev, le troisième, qui était un neveu de Sadler's Wells, a commencé comme étalon au Quesnay pendant une année puis a été exporté aux Etats-Unis (de cette année de monte, est née Devalois une lauréate des EP Taylor Stakes qui sera la grand-mère de Dissertation et Dunkerque).

 

Après les exportations de Blushing Groom, Riverman, Lyphard, Caro, Green Dancer qui deviendront des étalons majeurs aux Etats-Unis, l'élevage français ne pouvait compter que sur quelques étalons  comme Luthier, Artic Tern ou Bellypha pour rivaliser. Ensuite, Anabaa et Linamix firent un peu mieux, mais depuis leur disparition, la relève peine à venir, surtout face à des étalons leaders comme Galileo, Dubawi, Shamardal, Sea The Stars et maintenant Frankel.

 
Actuellement, les deux étalons les plus chers en France sont
Siyouni et Le Havre. Le premier vient de passer à 75.000€  du fait des victoires de Laurens et Le Brivido en Angleterre alors qu'un seul de ses produits a gagné un Groupe en France (Sacred Life dans le Thomas Bryon). Quant à Le Havre, son année 2017 aura été sauvée par Suedois lauréat sur le mile à Keeneland.

 

Cette année, les entraîneurs français ont obtenu leurs meilleurs résultats dans les Groupes avec des chevaux nés pour les 2/3 d'étalons irlandais et anglais alors que la moitié de leurs partants au départ étaient d'étalons stationnés en France.

Un constat qui pourrait être inquiétant, mais malgré tout, les étalons français, comme en 2016, ont gagné 1/3 des Groupes avec leurs produits, ce qui n'est finalement pas si mal compte tenu de la concurrence anglaise et irlandaise, sans cesse renouvelée, d'étalons avec un prix de saillie supérieur à 20.000€ et bénéficiant d'une jumenterie haut de gamme.

PL PLAT - dans CHRONIQUES
7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 06:33
ParisLongchamp

Alors que les travaux continuent, la première réunion devrait avoir lieu le dimanche 8 avril 2018, l'inauguration officielle étant programmée lors du prix Ganay le dimanche 29 avril 2018.

 

 Les principales modifications :
-agrandissement en longueur (mais plus étroit) du rond de présentation avec sortie des chevaux au bout du rond
-construction de nouveaux boxes
-vue à partir des tribunes sur le rond de présentation 
-engazonnement spécifique au pied des tribunes et au rond.

ParisLongchamp
ParisLongchamp
ParisLongchamp
ParisLongchamp
ParisLongchamp
PL PLAT - dans CHRONIQUES
19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 21:06
Champions Day 2017

Dernière étape de la saison européenne, le Champions Day d'Ascot reste la dernière  grande confrontation entre les meilleurs 3 ans et leurs aînés.

 
Dans les Champion Stakes, l'année dernière
Almanzor a remis les 3 ans à l'honneur dix ans après Literato et New Approach.
Cette année, sans Ulysses et Churchill, les Champions Stakes valent quand même le détour avec cinq bons 3 ans dont deux français.
Parmi eux,
Barney Roy se démarque puisque sans la présence des deux absents, il aurait gagner les Guinées, Eclipse et International Stakes. Et là, sans eux, bien sûr, il a l'opportunité rêvée de gagner une belle épreuve du programme, sous réserve de se défaire de Cracksman qui a été formaté sur 2400 sans avoir jamais fait Ascot et qu'il n'a jamais rencontré. 
En ce qui nous concerne,
Brametot joue là sa future carrière d'étalon et celle de son père Rajsaman. Et Recoletos visera un podium.
Côté O'Brien, depuis son Derby,
Cliffs Of Moher a été aligné sur 2000 sans convaincre et Highland Reel, mis au repos pendant deux mois, qui rend un poids dérisoire à ses cadets, peut le faire comme, en son temps, l'a fait Pilsudski. 
Sinon, mésestimer le Stoute
Poet's Word, un ex cheval de handicap, serait une grave erreur. Il peut terminer 2-3e.

 

Une belle chance française dans les Queen Elizabeth II Stakes avec Al Wukair qui retrouve là un Churchill moins performant.
Le danger pour lui viendra avant tout de
Ribchester (impérial sur le mile) mais aussi de Beat The Bank, Persuasive et Thunder Snow ou encore Lancaster Bomber qui peut suppléer Churchill. 

 

Dans les Fillies & Mares Stakes, trois françaises (Left Hand, The Juliet Rose, Bateel) vont tenter de succéder à Ashalanda la seule française à avoir gagné l'épreuve. 
Pour cela, il faudra battre
Journey, lauréate de l'édition 2016, Hydrangea et Coronet. Sans doute la meilleure chance de victoire française. La surprise possible avec The Juliet Rose..

 

Quoi qu'il en soit, malgré l'absence de français dans la Long Distance Cup (que Vazirabad aurait pu tenter, le défi d'affronter Order Of St George, Big Orange et Stradivarius aurait été plus prestigieux qu'un Royal Oak moyen) et dans le Sprint, leur présence ici  compense ici un peu de manque de témérité affiché dans la première partie de la saison. Une belle victoire serait déjà  un lot de consolation et Brametot, après Almanzor, dans les Champion Stakes, permettrait à Jean-Claude Rouget de faire mieux  qu'Alec Head, François Boutin  et André Fabre dans l'épreuve. Gagner trois Champion Stakes, ça peut valoir tout les Arc de Triomphe..

 

Le terrain sera également un facteur important pour cette fin de saison. Il sera très souple sans être lourd. Pas de pluie dans la journée mais de fortes rafales de vent. Quelques avantages pour Recoletos, Bateel, The Juliet Rose, Cracksman, Poet's Word et des conditions pas vraiment idéales mais pas spécialement rédhibitoires pour des chevaux comme Highland Reel, Ribchester ou Barney Roy.

PL PLAT - dans CHRONIQUES