1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 01:00

LES ANGLAIS PRECURSEURS

 

La seconde partie du XIX° siécle marquera l'essor des courses hippiques en France, à l'instar de nos voisins d'outre-Manche qui avaient, en la matière, quelques longueurs d'avance. Durant cette période, les courses françaises seront d'ailleurs essentiellement l'apanage des entraîneurs anglais. Le précurseur en sera Thomas Carter (arrivé en France en 1831). Il formera bon nombre d'autres entraîneurs de son pays. Il est aussi reconnu pour avoir modifier considérablement les méthodes d'entraînement  car il sera en effet le premier à raccourcir les exercices des chevaux et à préférer les exercices courts aux exercices trop longs.

 

En 1833, le pelouse située entre le Chateau de Chantilly et la forêt deviendra le lieu de l' implantation d'une importante colonie britannique dont la descendance est encore bien présente de nos jours. Quelques années plus tard, les frères Jennings deviendront les entraîneurs des plus illustres propriétaires français. Le frère aîné, Henry (dix victoires dans le Jockey Club) épousera à 70 ans Mathilde Watkins qui lui donnera une fille, Henriette. Celle-ci épousera William Head. De leur union, naîtra Alec, le père de Freddy et Christiane Head.

Dés 1836, le gazon de Chantilly deviendra le lieu privilégié des meilleures courses françaises et en 1837, la Société d Encouragement décidera d'y faire courir un derby (le Jockey Club) à l'instar du célèbre Derby d'Epsom.

 

LES EMINENTS HOMMES DU TURF

En matière d'élevage, le premier grand éleveur français sera Auguste Lupin. En 1837, profitant d'une belle opportunité, il achétera trois poulinières lors d'une vente de juments issues d'Hampton Court, considéré comme le meilleur haras au monde. Il obtiendra rapidement d'excellents résultats, ce qui incitera d'autres éleveurs à l'imiter. En quelques décennies, son palmarès sera pour le moins éloquent. Il gagnera en effet douze fois la Poule d'Essai, six fois le Jockey Club et six fois le prix de Diane.

Des produits de son élevage situé à Vaucresson et Viroflay se distingueront JOUVENCE qui gagnera  le prix de Diane, le Jockey Club et qui sera la première à gagner une belle épreuve anglaise, le Goodwood Cup en 1850, et dix ans plus tard DOLLAR * qui deviendra un étalon à la tête d'une lignée mâle remarquable parmi laquelle on trouve BRULEUR, KSAR, TOURBILLON, DJEBEL ou LUTHIER.

DOLLAR, c'est aussi le fils de FLYING DUTCHMAN, un champion anglais lauréat du Derby, du Saint-Leger et de la Gold Cup que les anglais vendront aux français en 1859 après que ses débuts comme reproducteur en Angleterre ne se soient révélés décevants.

Le Comte de Lagrange  sera également un autre grand éleveur. De son Haras de Dangu naîtra MONARQUE qui sera ensuite le père de GLADIATEUR.

GLADIATEUR, c'est surtout le premier cheval né et élevé en France à gagner le Derby d'Epsom. Cheval imposant et boîteux, il sera élevé au rang de héros national pour cette illustre victoire en 1865 et se verra ériger une statut à Longchamp. Il gagnera seize des dix-neuf courses à laquelles il participera, gagnant notamment la Triple Couronne anglaise (2000 Guinées, Derby et Saint-Leger). La plus impresssionnante de ses victoires sera celle de la Gold Cup, car situé très loin du leader à mi-course, il gagnera malgré tout avec quarante longueurs d'avance.

Le Duc de Morny sera l'un des personnages les plus importants du turf français. C'est lui qui rénovera l'hippodrome de Longchamp et qui sera à l'origine de La Touques à Deauville. Il est aussi celui qui sera à l'initiative de l'organisation du Grand Prix de Paris afin de permettre la confrontation entre les meilleurs chevaux français et britanniques (les meilleurs du derby d'Epsom et du Jockey Club) sur la distance de 3000m.

 

LE SPORT sera le premier journal hippique. Le premier numéro est paru en 1864. 

 

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1900-1910

 

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