1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 03:02

PEARL CAP, LA PERLE DE MLLE DIANA ESMOND

Remarquée à 2 ans par ses victoires dans les Prix Robert Papin, Morny et La Rochette, PEARL CAP, entraînée par Franck Carter, montée par Georges Semblat et appartenant à Mlle Esmond, se révélera à 3 ans comme une pouliche exceptionnelle avec ses victoires dans la Poule d' Essai, le prix de Diane, le Jacques Le Marois, le prix Vermeille, puis son apothéose dans l 'Arc.

Deux poulains de 3 ans marqueront également leur génération en cette année 1931 en se partageant les meilleures épreuves. A TOURBILLON, les prix Greffuhle, Hocquart, Lupin et le Jockey Club. A BARNEVELDT le prix Daru, le Grand Prix et le Président de la République.

En 1932, deux phénomènes vont s'illustrer sur les pistes. MOTRICO et PANTALON.

MOTRICO, un mâle de huit ans se classera second de l' Arc de Triomphe. Ce cheval, appartenant à Maurice Okhuysen, était entré au haras à six ans, affublé d'un défaut anatomique au niveau des jarrets et des boulets. Après une année de monte et afin de savoir si ces défauts anatomiques allaient se transmettre à ses produits, son propriétaire décidera de le faire courir à nouveau.

Après deux courses de rentrée prudentes, et après avoir gagné le prix du Prince d' Orange, il va connaître une consécration inespérée par cette seconde place dans l'Arc. Il tentera ensuite de réaliser le doublé avec le prix du Conseil Municipal sous une lourde charge, mais il n'y terminera que sixième.

PANTALON, lui, était un poulain alezan, petit, mais puissant, qui avait été acheté à réclamer. Ce qui ne l'empêchera pas de gagner de trés belles épreuves comme le prix des Chênes, le prix de la Salamandre et le Grand Critérium.

 

BRANTOME, L'AISANCE D'UN CHAMPION 

BRANTOME était surtout impressionnant par son style, la fluidité de ses foulées, une maniabilité peu commune et l'impression de galoper sans effort. A 2 ans, ce furent quatre victoires dont le prix Robert Papin et le prix Morny et c'est fort logiquement que son année de 3 ans aurait du être celle de la consécration. Ayant gagné au petit galop la Poule d' Essai et le prix Lupin, les classiques de sa génération semblaient aller tout naturellement dans sa future escarcelle de crack, sauf que, à l'image de MASSINE, étant atteint de toux, il sera hélas immobilisé plusieurs semaines et ne pourra pas participer au Jockey Club et au Grand Prix, ce qui profitera à ceux qui voyaient en lui un épouvantail incontournable, notamment Leon Volterra qui en profitera pour s'adjuger les deux classiques avec deux de ses pensionnaires, DUPLEX et ADMIRAL DRAKE.

De retour en septembre avec la ferme l'intention de rétablir une hiérarchie légitime, il enthousiasmera la foule en enlevant le prix Royal Oak de la plus spectaculaire des façons, se retrouvant bloqué derrière un mur de concurrents et refaisant plusieurs longueurs sur un  poulain trop ambitieux qui avait pris le large, l'emportant autoritairement dans la dernière foulée. Début octobre, il s'imposera de toute une classe dans l'Arc.

Ensuite, il abordera son année de 4 ans invaincu, en réalisant deux petits canters  désinvoltes (comptabilisant onze victoires d'affilée) puis se présentera dans le prix Dangu dans le but de préparer la Gold Cup. Malheureusement, l'impensable se produira ce jour-là. Alors qu'il était tenu en main par son lad, effrayé, il s'échappera et disparaîtra plusieurs heures en errant dans le Bois de Boulogne. Ce sera un passant qui le croisant, raménera le champion diversement contusionné, mais les blessures n' auront au premier abord rien de rédhibitoires. Le pire avait été évité.

Pour autant, une fois les blessures estompées, BRANTOME ne fut plus le même. Revenu à la compéttion, il participera à L'Arc  et sera battu par trois pouliches, la gagnante étant SAMOS, qui s'était précédemment tout au plus placée honorablement dans la Poule d' Essai et le prix de Diane.

 

CORRIDA, UNE DIVA OMBRAGEUSE DOUBLE LAUREATE DE L'ARC

CORRIDA n'avait rien d'une héroîne. C'était plutôt une sorte de diva ombrageuse aux extinctions de voix parfois surprenantes. Ayant la facheuse habitude de commencer sa saison par d'indignes faiblesses, elle laissera l'image d'une jument capable de victoires uniques mais aussi de défaites inexplicables.

Elle courra de 2 à 5 ans et son palmarès sera de 13 victoires en 33 courses.

A 2 ans, elle gagnera le prix Morny, mais à 3 ans, elle ne parviendra à laisser son empreinte dans les classiques, ne parvenant  à gagner que le Grand Prix de Marseille.

A 4 ans, son palmarès s'étoffera un peu (prix d'Hédouville, Président de la République) et c'est au mois d'octobre qu'elle donnera rendez vous à son destin pour une représentation sublime, sa première victoire dans l' Arc.

A 5 ans, malgré plusieurs défaites face à des adversaires qui étaient à sa portée, elle enlévera d'une petite encolure son deuxième Arc et entrera ainsi dans la postérité des courses, en prouvant qu'il n'était point besoin d'entrer dans l'Histoire en affichant une perpétuelle suprématie.

 

LA NUIT  DE LONGCHAMP 

1935, c'est l'année où la Société d' Encouragement décidera d'instaurer une grande Fête nocturne, la fameuse Nuit de Longchamp. Elle drainera une affluence considérable et devra sa popularité à ses nombreuses animations (bal, kermesse, cirque, matchs de boxe) et à la magie de la piste illuminée où les pur sang projetaient leur ombres demesurées dans des épreuves qui avaient pour nom prix du Crépuscule ou prix de la Voie Lactée.

 

UN CHAMPION CLAIRVOYANT

CLAIRVOYANT était un fils de MON TALISMAN. Il débutera en 1937 à 2 ans par un départ en marche arrière au lever des rubans, mais ayant ensuite trouvé la marche avant, il posera ensuite le premier jalon de son talent en enlevant dans un canter le prix Hocquart, puis confirmera en survolant le prix Lupin et le Jockey Club.

Dans le Grand Prix, ce sera un duel annoncé avec DONATELLO II, un champion italien invaincu dans son pays.

Duel qu'il gagnera, même si des esprits chagrins (transalpins) argueront que la malchance de leur crack durant le parcours aura faciliter la victoire. D'autres esprits chauvins (français) leur répondront que la belle impression du retour du cheval italien au moment du sprint devait surtout au fait que le cheval français, ayant course gagnée, avait considérablement ralenti l'allure aux abords du poteau.

 

BOIS ROUSSEL, UN EX FRANCAIS GAGNE A EPSOM

Après avoir gagné le prix Juigné, BOIS ROUSSEL sera vendu à un propriétaire anglais qui ne trouvera d'autre idée que de l'engager dans le  Derby anglais. Et ce n'est que quelques semaines après avoir été vendu que BOIS ROUSSEL, effectivement, gagnera à Epsom.

 

NEARCO LE FUTUR CHEF DE RACE DE PASSAGE A LONGCHAMP

En 1938, dans le Grand Prix, un cheval italien élevé par Fédérico Tesio, s'imposera en réalisant une fin de course étourdissante. Son nom : NEARCO. C'était là sa quatorzième victoire d'affilée. Au haras, son influence sera capitale.

 

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 02:30

KSAR, DOUBLE LAUREAT DE L'ARC 

1921, c'est l'avénement de KSAR qui gagnera le prix Hocquart, le prix Lupin et le Jockey Club. KSAR restera dans la mémoire des spectateurs par l'ampleur de ses foulées, mais aussi par une certaine vulnérabilité. En effet, alors qu'il est le grandissime favori dans le Grand Prix de Paris, il ne fournira pas l'effort demandé par son jockey, Georges Stern. Puis il devancera facilement ceux qui venaient de le battre dans le RoyalOak, avant de connaître la consécration dans l'Arc de Triomphe.
L'année suivante, KSAR sera à son apogée. Malgré deux défaites, il gagnera le prix des Sablons, le prix du Cadran, le prix du Prince d'Orange avec une étonnante facilité puis se promènera littéralement pour enlever son deuxième Arc. Un cheval d'exception...

C'est cette année-là (en 1922) que Marcel Boussac gagnera son premier Jockey Club avec RAMUS, un bon cheval n'ayant pas vraiment la stature du champion. Il en gagnera onze autres en marquant de façon indélébile le monde des courses pendant près de cinquante ans.

 

EPINARD

 

EPINARD, LE CHEVAL DES DEFIS

Celui qui va faire beaucoup parler de lui, ce sera le fameux EPINARD, un poulain alezan de 2 ans, puissant, aux origines roturières, qui montrera sur les pistes une vélocité remarquable. Une fois lancé, il partait comme une flèche qui ne pouvait aller au-delà de 1600m. Il débutera dans le prix Yacowlef en gagnant de cinq longueurs. Et ce sera tout à fait logiquement qu'il sera présenté dans le prix Morny. Malheureusement, une négligence du starter compromettra toutes ses chances de le voir figurer à l'arrivée, étant parti avec du retard.
Dans le Critérium de Maisons-Laffitte, il prendra sa revanche en semant ses adversaires, puis il impressionnera encore dans le Grand Critéium.
A 3 ans, il gagnera les cinq courses à laquelles il participera sans connaître de réelle oppositionà sa mesure. Auréolé de sa couronne de sprinter imbattable, il ira alors à Newmarket défier les meilleurs milers britanniques en leur rendant du poids, mais, désorienté par le parcours en ligne droite, il versera quelque peu et ne sera battu que d'une encolure.
Pierre Wertheimer, jeune propriétaire d'alors, enclin à relever les défis, acceptera alors un duel avec SIR GALLAHAD, lauréat du prix Jacques Le Marois. Mais devant rendre dix livres à son adversaire, EPINARD sera battu d'une encolure. SIR GALLAHAD deviendra ensuite un étalon de premier plan aux Etats-Unis et sera le père de plusieurs vainqueurs du Kentucky Derby.
Ensuite, Pierre Wertheimer relévera un autre défi, celui d'aller faire une tournée aux Etas-Unis pour participer à quatre courses sur une durée huit semaines. Il terminera trois fois second et échouera radicalement dans la quattrième. D'aucuns penseront que cela était là lui demander à son champion un effort un peu excessif. Revenu en France, il entrera directement au haras.

 

MASSINE, IMPERIAL A 4 ANS

MASSINE, lui, était un cheval classique. Son éleveur n' étant pas arrivé à le vendre, le placera à l' entraînement chez Elijah Cunnington. Une fois sur les pistes, il montrera rapidement qu'il avait une pointe de vitesse foudroyante. C'est ainsi, en accélérant séchement, qu'il gagnera le prix Hocquart et le prix Lupin. Promis à remporter les futures classiques, il ne connaîtra pas la consécration cette année-là, car il tombera malade et ne fera sa rentrée que dans l'Arc (où il ne sera battu que par manque de préparation).
A 4 ans, battu par deux bons chevaux, LE CAPUCIN et FILIBERT DE SAVOIE, il ira à Ascot prendre sa revanche dans la Gold Cup en battant ceux qui venaient de le devancer. Dans l'Arc, il se montrera intraitable, l' emportant de toute une classe, comme un vrai crack.

Du côté des propriétaires, l' Aga Khan commencera à se faire remarquer. En 1924, avec POT AU FEU, il gagnera le prix Daru, surclassera ses adversaires dans le Grand Prix de Paris et le Prix du Président de la République.

 

En 1925, le Grand Prix de Paris sera gagné par REINE LUMIERE, une jument que le Baron James Armand de Rothschild avait acheté cinq jours plus tôt à Decazes qui souhaitait réduire son effectif. De surcroît, ayant parié généreusement sur sa pouliche dont la cote était astronomique, le baron réalisera là une belle affaire .

En 1926, ce sera l'avénement de DORINA qui gagnera le prix de Diane et prix Vermeille. Au haras, elle produira CARISSIMA qui sera la mère de PHARIS.

 

BIRIBI, LE CHAMPION RESCAPE

Cette année-là, BIRIBI, un drôle de cheval, marquera la génération des 3 ans. Réformé yearling pour des problèmes de jarret, celui-ci gagnera le prix Noailles, le prix Lupin, le Royal Oak et l'Arc de Triomphe. Il terminera également second du prix Greffuhle, du Jockey Club, du Grand Prix de Paris et du Prix du Président de la République, mais certains affirmeront que ces accessits devaient plus à la frilosité de son jockey plus qu'à une réelle contre-performance. Le pire aura été pour lui d'avoir été battu dans le Jockey Club par un compagnon d'entraînement qui lui était, à l'évidence, très inférieur. Avec un jockey mieux inspiré, son palmarès aurait été beaucoup plus élogieux.

 

UNE LUTTE INTENSE ENTRE MON TALISMAN ET FITERARI
En 1927, deux poulains vont dominer outrageusement la génération des 3 ans.

MON TALISMAN, entraîné par Franck Carter, gagnant des prix Daru et prix Lupin, et FITERARI gagnant de la Poule d'Essai, se rencontreront ensuite quatre fois dans les classiques. Quand MON TALISMAN gagnera le Jockey Club et l'Arc, FITERARI sera son dauphin sauf dans l'Arc où il ne sera quatrième, et quand FITERARI gagnera le Grand Prix de Parix et le Royal Oak, MON TALISMAN sera également son dauphin. MON TALISMAN, étant arthritique, il était difficile à préparer, ce qui peut expliquer quelques performances plus moyennes, mais beaucoup affirmeront  qu'il avait une valeur intrinsèque supérieure à FITERARI.

Un autre bon cheval s' illustrera cette année-là. RIALTO, un éléve de Jean Couturié, qui gagnera huit des onze courses à laquelles il participera (dont les prix Dollar et Daphnis).

Cette fin de décennie sera principalement marqué par KANTAR. En 1928, il perdra un Jockey Club qu'il n'aurait pas du perdre, mais il gagnera  l'Arc assez nettement. L'année suivante, il gagnera le prix Ispahan et se classera second de l'Arc.
En 1929, HOTWEED réalisera le doublé Jockey Club/Grand Prix de Paris. Il était entraîné par William Flatmann.
Et puis terminons par un petit exploit. Celui de COMMANDERIE, une pouliche entraînée par Percy Carter qui, au lever des rubans dans le prix de Diane, partira avec dix longueurs de retard, mais parviendra progressivement à remonter ses adversaires  et à les dépasser. Elle enchaînera ensuite en gagnant le prix Vermeille.

 

1931-1940 

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 02:00

Peu de grands champions marqueront  cette période. Jusqu'au début de la guerre, les propriétaires qui gagneront les meilleures épreuves seront les mêmes que ceux ayant brillé durant la première décennie, à savoir Edmond Blanc, William-Kissam Vanderbilt, Edouard et Maurice de Rothschild.

En 1911, RONDE DE NUIT, sous les couleurs de Jacques de Brémond, marquera les esprits car, en plus d'avoir gagné la Poule d'Essai et le prix Vermeille, elle enlévera le prix de la Forêt sur 1400m et le prix du Pin sur 3000m, exploit qui n'est plus guère usité à notre époque.

MOULINS LA MARCHE n'est pas à considérer un vrai crack, mais il restera gravé dans les souvenirs des turfistes comme celui qui à 8 ans, totalisera la bagatelle de 41 victoires pour 120 courses courues. Acheté à réclamer par Jean Lieux, à l' âge de 2 ans pour une somme assez modique, il rapportera plus de 50 fois son prix de réclamation. Il gagnera de belles épreuves comme le prix d'Ispahan (2 fois), le prix Ganay et le prix de la Forêt.

En 1913, BRULEUR, sous les couleurs d'Edmond Blanc, gagnera le Grand Prix de Paris et le Royal Oak. Toutefois, son principal concurrent, NIMBUS (appartenant à Alexandre Aumont) sera celui qui apparaîtra comme le véritable champion de cette année-là, ayant gagné avec beaucoup de facilité la Coupe d' Or de Maisons-Laffitte et le prix du Conseil Municipal.
BRULEUR, quant à lui, passera à la postérité par sa carrière d'étalon, étant celui qui mettra sur les pistes KSAR, un double vainqueur d'Arc.

 

 

sardanapale

 

SARDANAPALE, EXCEPTIONNEL DANS LE GRAND PRIX DE PARIS
1914 sera l'année où on retiendra la victoire de DURBAN (appartenant à Hermann.B Dureya) dans le Derby d'Epsom, un demi-siècle après GLADIATEUR, mais aussi la lutte intense et spectaculaire antre LA FARINA et SARDANAPALE, deux pensionnaires De Rothschild, le premier appartenant à Edouard, le second à Maurice.
LA FARINA avait battu SARDANAPALE dans les prix Daru et Lupin, alors qu'il avait été battu dans les prix Hocquart et Hédouville.
Le Grand Prix de Paris, qui se courrait sur 3000m à cette époque, sera le théâtre de circonstances de courses assez particulières. En effet, le jockey Franck O'Neill décidera de prendre rapidement le large avec LA FARINA alors que George Stern sur SARDANAPALE se contentera de suivre à distance cette échappée quelque peu inconsidérée. Pour autant, LA FARINA abordera la ligne droite avec une confortable avance et c'est seulement à ce moment-là que George Stern se décidera à lancer son cheval  pour refaire un retard qui, vu des tribunes, paraissait insurmontable. Pour autant, il parviendra à se rapprocher jusqu'à la hanche de son adversaire et le coiffera sur le poteau au prix d'une énergie déployée qui enthousiasmera les spectateurs présents.


Une fois la Première Guerre Mondiale déclarée, les courses seront en partie suspendues, le programme classique se déroulant néanmoins à peu près normalement à partir de 1916. Elle reprendront comme avant la guerre à partir de mai 1919, avec des allocations fortement diminuées, mais qui seront rapidement réévaluées grâce aux recettes du Pari Mutuel.

 

De 1920, on se souviendra du grand Prix de Paris, de la victoire attendue de SOURBIER (appartenant à James Hennessy) mais une victoire qui n'aura pas lieu, son jockey, J.Childs, démarrant beaucoup trop tôt, et se voyant dépassé in extrémis par COMRADE et EMBRY, le premier l'emportant d'une courte tête. COMRADE, qui appartenait à Evremond de Saint-Alary, sera surtout connu pour avoir été le premier cheval à gagner le prix de l'Arc de Triomphe.

1920, c'est aussi l'année de la disparition d' Edmond Blanc qui venait de marquer de façon prégnante l' histoire du turf pendant près de 40 ans, avec un palmarès unique en partie du à des choix d'élevage particulièrement ingénieux.
Quelques mois plus tôt, William-Kissam Vanderbilt avait également disparu. Le Haras du Quesnay et son effectif seront vendus à une autre américain, Arthur-Kingsley Macomber, qui fera fructifier cet héritage génétique jusqu' à son décès, en 1955.  En 1958, le haras sera racheté par William Head.

 

edmondblanc

 

Le palmarès d'Edmond Blanc

En France

8 victoires dans le prix Morny

8 victoires dans la Poule d' Essai des Poulains

7 victoires dans le Grand Critérium

7 victoires dans le Grand Prix de Paris

7 victoires dans le Prix Lupin

5 victoires dans le Prix de Diane

4 victoires dans le Jockey Club

3 victoires dans la Poule d' Essai des Pouliches

3 victoires dans le prix Ganay

3 victoires dand le Royal Oak

2 victoires dans le prix Ispahan  

2 victoires dans le Prix Vermeille

A l 'étranger

2 victoires dans les Middle Park Stakes

1 victoire dans les Eclipse Stakes

trois fois second dans le Derby d'Epsom

 

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1920-1931

 

 

 

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 01:30

En ce début de siècle,  les courses de chevaux ne sont plus une affaire de luxe, mais s'apparentent de plus en plus à être une entreprise commerciale souvent onéreuse. Ce n'est plus désormais un seul hobby pour rentiers fortunés s'amusant de leur spectacle. Cela devient une activité qui attirent de nouveaux propriétaires et éleveurs, notamment des propriétaires anglais et américains, séduits  par l'organisation et la dotation de nos courses.

 

EDMOND BLANC et WILLIAM-KISSAM VANDERBILT 

Ces deux propriétaires marqueront cette décennie.

Edmond Blanc, héritier d'une fortune confortable au décès de son père en 1877, commencera très rapidement à conquérir des titres importants, notamment avec NUBIENNE en 1879 qui gagnera le prix de Diane et le Grand Prix de Paris. Dix ans plus tard, il fera l'acquisition du haras de Jardy, dans l'espoir d'y faire naître des champions. Puis, à partir de 1901 il se dotera des écuries de La Fouilleuse qui bordent l'hippodrome de Saint-Cloud, à la tête desquelles il placera Robert Denman, et recrutera George Stern, un très jeune jockey de 17 ans. Il sera surtout celui qui déboursera une somme considérable en 1900 pour acquérir FLYING FOX (le vainqueur de la Triple couronne britannique) à l'occasion d'une enchère publique suite à la liquidation de l' écurie de course du Duc de Westminster. Celui-ci deviendra l'étalon-vedette du haras et sera à l'origine de lignées prestigieuses et produira pour le compte de son propriétaire-éleveur de grands champions comme AJAX, VAL D'OR et JARDY.

 

flyngfox

 

William-Kissam Vanderbilt, héritier du magnat des chemins de fer aux Etats-Unis, construira un centre d'entraînement sur un ancien champ de courses (Saint-Louis de Poissy), achétera le haras de Villebon puis transférera ensuite son important effectif vers le haras du Quesnay. Son entraîneur sera William Duke.

Particulièrement avisé dans ses achats, il saura acquérir des chevaux classiques à des prix fort raisonnables  comme MAINTENON, SEA SICK et NEGOFOL.

Il décédera en 1920, cinq mois avant Edmond Blanc.

 

Incontestablement, Edmond Blanc dominera ce début de siécle. En 1903, il placera même trois de ses représentants aux trois premières places du Grand Prix de Paris. Exploit inégalé..

En 1904, ce sera AJAX qui gagnera le prix Noailles, le prix Lupin, le Jockey Club et le Grand Prix de Paris. C'est un cheval qui n'a pas beaucoup couru mais qui n'a pas connu la défaite. Il n'a jamais gagné très facilement ses courses, mais il était reconnu comme un infatigable lutteurt doté d'un courage hors du commun.

En 1905, il sera parti pour réaliser une année exceptionnelle avec JARDY (prix Noailles, prix Daru), VAL D'OR (Poule d'Essai, prix de la Rochette) et GENIAL (prix Greffuhle, prix Lupin) mais malheureusement, l'écurie sera victime d'une épidémie de toux qui l'empêchera d'afficher une suprématie totale. Toutefois, JARDY, quelque peu épargné par l'épidémie, réussira à se classer second du derby anglais.

Ce coup du sort profitera à un certain FINASSEUR qui gagnera le Jockey Club, le Grand Prix de Paris et le prix du Président de la République.

 

Pour le compte de W-K Vanderbilt , William Duke entrainera quelques champions, notamment MAINTENON, un cheval atypique, très imposant, et difficile à entraîner. Pour autant, c'était une machine à galoper extraordinaire, à la fois endurante et véloce.  A son palmarès 11 victoires dont le prix Hocquart, le prix Lupin, le Jockey Club, le Président de la République, le prix du Conseil Municipal et le Royal Oak.

Il entraînera également PRESTIGE dont la renommée vaut plus par le nombre de ses victoires (16) que la nature des épreuves gagnées (ses origines étant trop modestes pour qu'il soit engagé dans les classiques). Au haras, il sera le père de SARDANAPALE, un crack qui gagnera les meilleures classiques en 1914.

 

 

ROI HERODE, UN ETALON OFFERT AUX ANGLAIS 

En 1908, Maurice Caillault, un propriétaire qui sera souvent dans les trois premiers du classement des propriétaires vendra en Irlande  ROI HERODE, un cheval dont le seul titre de gloire sera d'avoir gagné le Grand Prix de Vichy. Mauvaise intuition. Car ROI HERODE sera outre-Manche un étalon exceptionnel, considéré comme un chef de race. Il sera notamment le père de THE TETRARCH qui sera le meilleur 2 ans outre-Manche puis au haras, étalon tête de liste en 1919. 

 

thetetrarch

 

LA CAMARGO

Parmi les championnes de cette décennie, LA CAMARGO lauréate de la Poule d'Essai, du Prix du Conseil Municipal (2 fois), du prix du Cadran, du prix Vermeille et du prix Ganay sera celle  qui subsistera dans les esprits, ayant couru jusqu' à l' âge de 5 ans.. Elle sera aussi la grand-mère de MASSINE qui gagnera l 'Arc de Triomphe en 1924.

SEMENDRIA aura été également une très bonne jument qui aura réussi la Triple Couronne en 1900 (Poule d'Essai, prix de Diane, Grand Prix de Paris). Elle sera la grand-mère de LE TOURBILLON, lauréat du prix Exbury en 1927.

 

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1911-1920

 

 

 

 

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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 01:00

LES ANGLAIS PRECURSEURS

 

La seconde partie du XIX° siécle marquera l'essor des courses hippiques en France, à l'instar de nos voisins d'outre-Manche qui avaient, en la matière, quelques longueurs d'avance. Durant cette période, les courses françaises seront d'ailleurs essentiellement l'apanage des entraîneurs anglais. Le précurseur en sera Thomas Carter (arrivé en France en 1831). Il formera bon nombre d'autres entraîneurs de son pays. Il est aussi reconnu pour avoir modifier considérablement les méthodes d'entraînement  car il sera en effet le premier à raccourcir les exercices des chevaux et à préférer les exercices courts aux exercices trop longs.

 

En 1833, le pelouse située entre le Chateau de Chantilly et la forêt deviendra le lieu de l' implantation d'une importante colonie britannique dont la descendance est encore bien présente de nos jours. Quelques années plus tard, les frères Jennings deviendront les entraîneurs des plus illustres propriétaires français. Le frère aîné, Henry (dix victoires dans le Jockey Club) épousera à 70 ans Mathilde Watkins qui lui donnera une fille, Henriette. Celle-ci épousera William Head. De leur union, naîtra Alec, le père de Freddy et Christiane Head.

Dés 1836, le gazon de Chantilly deviendra le lieu privilégié des meilleures courses françaises et en 1837, la Société d Encouragement décidera d'y faire courir un derby (le Jockey Club) à l'instar du célèbre Derby d'Epsom.

 

LES EMINENTS HOMMES DU TURF

En matière d'élevage, le premier grand éleveur français sera Auguste Lupin. En 1837, profitant d'une belle opportunité, il achétera trois poulinières lors d'une vente de juments issues d'Hampton Court, considéré comme le meilleur haras au monde. Il obtiendra rapidement d'excellents résultats, ce qui incitera d'autres éleveurs à l'imiter. En quelques décennies, son palmarès sera pour le moins éloquent. Il gagnera en effet douze fois la Poule d'Essai, six fois le Jockey Club et six fois le prix de Diane.

Des produits de son élevage situé à Vaucresson et Viroflay se distingueront JOUVENCE qui gagnera  le prix de Diane, le Jockey Club et qui sera la première à gagner une belle épreuve anglaise, le Goodwood Cup en 1850, et dix ans plus tard DOLLAR * qui deviendra un étalon à la tête d'une lignée mâle remarquable parmi laquelle on trouve BRULEUR, KSAR, TOURBILLON, DJEBEL ou LUTHIER.

DOLLAR, c'est aussi le fils de FLYING DUTCHMAN, un champion anglais lauréat du Derby, du Saint-Leger et de la Gold Cup que les anglais vendront aux français en 1859 après que ses débuts comme reproducteur en Angleterre ne se soient révélés décevants.

Le Comte de Lagrange  sera également un autre grand éleveur. De son Haras de Dangu naîtra MONARQUE qui sera ensuite le père de GLADIATEUR.

GLADIATEUR, c'est surtout le premier cheval né et élevé en France à gagner le Derby d'Epsom. Cheval imposant et boîteux, il sera élevé au rang de héros national pour cette illustre victoire en 1865 et se verra ériger une statut à Longchamp. Il gagnera seize des dix-neuf courses à laquelles il participera, gagnant notamment la Triple Couronne anglaise (2000 Guinées, Derby et Saint-Leger). La plus impresssionnante de ses victoires sera celle de la Gold Cup, car situé très loin du leader à mi-course, il gagnera malgré tout avec quarante longueurs d'avance.

Le Duc de Morny sera l'un des personnages les plus importants du turf français. C'est lui qui rénovera l'hippodrome de Longchamp et qui sera à l'origine de La Touques à Deauville. Il est aussi celui qui sera à l'initiative de l'organisation du Grand Prix de Paris afin de permettre la confrontation entre les meilleurs chevaux français et britanniques (les meilleurs du derby d'Epsom et du Jockey Club) sur la distance de 3000m.

 

LE SPORT sera le premier journal hippique. Le premier numéro est paru en 1864. 

 

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1900-1910

 

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